Réçit de course - Sur les traces du loup - 33km, très peu de dénivelé (592 à la montre, mais j'en doute)
Il y a foule au départ du trail des Traces du Loup. 1200 personnes au départ, cependant faussé par un départ simultané des 2 courses du jour : 17km et 33km.
A une semaine du Trail des Glaciers de la Vanoise (74km / 3800mD+), j'ai besoin d'avaler quelques kilomètres en terrain accidenté. Je suis tombé par hasard sur cette course, qui a le mérite de se passer à côté de chez ma soeur.
Je saute sur l'occasion : faire une sortie longue, c'est quand même plus sympa avec un dossard, et si en plus je peux en profiter pour passer voir la famille, c'est encore mieux.
Me voici donc à la Ville au Clerc ce samedi 27 Juin, près à prendre le départ d'un trail que je crois très champêtre. Il fait 30°C ; le terrain est sec comme du bois ; j'ai une balade à faire en sous-bois ; la journée s'annonce très belle !
Arrivé sur place, je m'empresse de rejoindre le début du peloton. J'ai dis sortie longue OK, mais faut pas pousser. Là, je regarde les 2/3 larrons qui jouent la gagne et me dis qu'ils m'ont l'air bien affûtés pour une course de campagne. Je me rendrai compte par la suite que cette course est une manche du Trail Tour National ; le mec à 2 mètres est Romuald De Paepe, qui finira 2ème !
Le départ de la course est très rapide ; j'essaie d'accrocher, mais au bout de 500m je me rappelle les raisons de ma venue : faire du kilo, et rester frais pour le week-end prochain !!!
OK, OK... je lève le pied et laisse passer une bonne 30 ou 40aine de coureurs.
Rapidement, nous rentrons en sous-bois. Ces petits malins de l'organisation n'ont rien trouvé de mieux pour casser la monotonie que de nous faire sauter un ballot de paille :-)
Nous voilà partis pour courir en sous-bois ; l'atmosphère est pesante mais l'ambiance est bonne. Pour nous raffraîchir ; nous passons un mauvais bras de rivière, dont le lit est certes peu profond, mais suffisamment pour nous tremper les pieds. C'est parti pour courir 25 bornes les pieds trempés : MERCI !
Les kilomètres passent et je me fait reprendre par Malika Coutant, qui terminera 2ème féminine. Je la suit quelques kilomètres mais décide de la laisser filer. Je l'ai reconnu et sais que si je l'accroche, je finirai plus fatigué que de raison.
Je me fais ensuite passer par une Mathilde Sagnier très en forme, qui finira 1ère féminine, et 19 au scratch !
Je trouve mon tempo et profite à fond de cette belle balade en forêt de Frèteval, que je ne connais pas si bien que cela.
L'organisation joue encore la maligne et nous fait régulièrement passer par des endroits improbables ; en dehors des sentiers battus qu'ils disent : le mots en pris :-)
Je fais du coup très attention aux chevilles, qui ont tout de même vrillé une fois ou 2, sans rien de bien méchant. Nous courons sur un terrain très peu confortable, qui offre une alternance de pierres, traces de tracteurs, enchevêtrements de raçines et branches mortes.
Je dois lever les genoux, et c'est exactement ce que je recherche à l'approche du TGV.
(Les photos ne sont pas très révélatrices, mais je n'allais pas sortir mon portable en risquant de le casser. Désolé, donc, car vous n'aurez droit qu'aux sections roulantes)
Je suis également là pour tester 3 choses : mes nouvelles balles (Brooks Cascadia), mon alimentation, et mon relâchement en descente.
Mes chaussures sont justes parfaites (taille, confort, etc) ; je me suis bien hydraté, et j'ai réussi à autant manger qu'en 10h de CCC ; je suis de plus en plus à l'aise en descente.
Les voyants sont au vert :-)
Je me perdrai 2 fois entre le km12 et le km 18, mais rien de bien méchant. Et puis vu les enjeux de la journée, cela ne va pas changer grand chose. Disons que j'aurai visité une plus grande partie de la forêt.
Vers le km20-25, je commence à trouver le temps long. Je me fait reprendre par Coralie Beaudoux, que je décide de suivre et avec qui je terminerai la course, elle en tant que 3ème féminine.
Les 10 derniers km seront bien sympas ; on discute un peu et on augmente un peu la cadence sur la fin, ce qui m'embête un peu en vue du TGV, mais après tout, mettre un peu de rythme ne peut pas me faire de mal.
Au kilomètre 28, nous traversons un bras de rivière, cette fois-ci jusqu'aux genoux : mes Brooks sont baptisées, et pas qu'un peu !!!
Vu la chaleur qui commence à se faire pesante, cette humidité est la bienvenue et me mettrons au frais pour les 5 derniers kilomètres :-)
Nous aperçevons la Ville aux clercs. Je laisse ma wingwoman terminer la course seule ; je ne veux pas me cramer pour faire le malin sur le dernier kilo ; je terminerai donc tout gentiment cette belle épopée en forêt de Frèteval en 2h36, à la 32è place, assez content de moi vu l'intensité apportée :-)
Aucune fatigue particulière à signaler ; je vais pouvoir prendre 2 jours de repos avant de faire les 2/3 derniers footing qui me remettront d'aplomb pour le trail de ce week-end.
Next round : 74km avec 3800mD+ dans ces belles montagnes des Alpes !