mardi 27 mai 2014

Saintélyon 2013, 76km, de nuit, dans le froid et la neige! Réçit de course

En période de convalescence, il est bon de se remémorer les trails passés pour garder la motivation intacte J
Voici donc mon réçit de course de la SaintéLyon 2013.

A peine la ligne d’arrivée des Templiers passée, je me reconcentre sur le 2nd objectif de cette fin de saison : la Saintélyon. Tout juste 6 semaines séparent ces 2 épreuves ; c’est short !
Mais l’envie de me venger de l’édition calamiteuse de l’année passée, associée au fait que ce soit la 60è édition m’apportent la motivation qui me referont chausser les chaussures de trail pour aller de Saint-Etienne à Lyon.

C’est ma 3ème participation, mais le temps reste le même. La météo annonce un froid glacial (-7/-8°c dans les hauteurs du lyonnais), et comme l’année passée, il y a plein de neige !

Nous arrivons à Lyon avec Julien vers 16h, prenons le car vers Saint-Etienne, et faisons la sieste jusqu’au départ.
Notre stratégie de course, si on peut appeler ça comme ça à notre niveau, est très simple : partir relativement vite ; freiner au bout de 25/30km ; et re-accélérer sur la fin, s’il nous reste du jus.

Il est minuit, le départ est donné ; nous sommes partis pour parcourir les 76km et 1800m de D+ de cette édition sous la neige, dans le froid, et à la frontale (enfin, à la frontale pour les autres...).
Cette fois-ci, j’ai tiré les leçons des éditions précédentes. Je pars donc peu couvert, malgré le froid : je ne veux surtout pas avoir trop chaud, pour éviter les crampes.
Un cuissard et des chaussettes de compression feront l’affaire pour le bas, et un T-shirt + 1 coupe-vent feront l’affaire pour le reste. J’ai également pris avec moi des ‘crampons’ pour ne pas tomber dans la neige… Pure perte de temps, et très encombrant, on en reparlera plus tard.


Le début de course est très monotone. On oscille entre 4.35 et 4.40 au km ; il fait froid ; c’est du goudron… La course ne commence qu’au km8 ou 9, lorsque l’on commence à monter dans les coteaux du lyonnais.
La neige pointe le bout de son nez très rapidement. On évolue dans des chemins de campagne très marqués par les traces de tracteurs. Soit vous courez dans les champs gelés, soit vous courrez dans les traces de roues, mais vous cassez la figure parce que ça glisse, soit vous courrez au milieu ou sur le côté, mais dans la neige. Bref, pas très pratique notre histoire, mais assez comique.
Avec Julien, on décide de mettre nos crampons, dont je tairai la marque. Comme on galère, et qu’il y a foule, on se perd. Impeccable, ça ne fait que 10km que nous sommes partis, et il en reste 65…
J’essaie de remonter un peu pour retrouver Julien, mais ne le retrouve pas… Je me dis que tant pis, je le retrouverais bien au 1er ravito, qui n’est qu’au km 16.

Ces crampons, c’est une  vrai tannée. Ils n’arrêtent pas de se barrer.
Quand on est sur une surface plus dure, c’est très désagréable, et sur la neige, ils me permettent tout juste de ne pas tomber, quoi que certains dératés me doublent à pleine balle sans problèmes.
J’arrive au 1er ravito et jette ces crampons/cordelettes à la poubelle. J’ai du perdre bien 10min à cause de ces $£+@# de crampons. Grrrr… Ca commence bien, 10min de perdus en seulement 16km.
Mais bon, sur l’échelle de la course, ca ne représente pas grand-chose, donc smile, and be happy :-)

J’attends Julien 5min, mais le doute m’habite : il est peut-être devant… Damned, on s’est paumés. Pas de chance quand même.


Comme dirai un certain Seb Chaigneau, je ne suis pas non plus venu acheter un bout de terrain. Je remplis mon camel, et me dirige vers le 2nd ravito sans plus tarder.
Je sors 421è du ravito ; sur 6000, pas trop mal sachant que j’ai perdu 10min.
Le 2nd ravito est au km30. 14km à parcourir. Je décide d’emmancher un peu pour voir si je retrouve Julien devant. Mais je ne le retrouverai qu’à Lyon, ce qui est bien dommage car c'est toujours plus sympa à 2.
Les paysages sont magnifiques ; il fait très froid mais ça passe, pour l’instant. Je commence à avoir quelques problèmes de digestion, que je devrais solutionner plus tard, à la hussarde. Mais chose bien plus grave, ma frontale rend l’âme. Là, je suis mal. Plus les kilomètres défilent, plus on court un peu seul. Sans frontale, dans la nuit noire, je ne vais pas aller bien loin.
Le pire, c'est qu'elle n'est pas 100% morte; elle éclaire, mais mal. Je ne distingue presque pas mes pieds dans la pénombre, alors les souches, pierres, trous, branches, n'imaginez donc pas.
Et me voilà parti pour courir les 50km restants soit juste devant quelqu’un, pour profiter de sa lumière, soit juste derrière.
Inutile de vous dire que j’ai passé la nuit à me manger des pierres, à me prendre les pieds dans des racines, à pester contre l’obscurité. Mais là, pour le coup, je ne pouvais vraiment m’en prendre qu’à moi.
Je les revois tous passer avec leurs frontales qui éclairaient à 20m devant, d’une marque bien connue. OK, ca coute cher, mais sur le coup, j’aurai bien déboursé la somme nécessaire pour m’éviter d’endurer ce calvaire qui n'en finissait pas.
Mais marche ou trail hein ? Alors on continue, mine de rien, et content malgré tout, car on a choisi d'être là, et finalement, on y est bien, dans ces collines enneigées !

Au 2nd ravito, je m’arrête 5min, pour manger un peu. J’ai prévu de bien ralentir la cadence, au moins pendant 20km, histoire de me refaire une petite santé.


Lorsque je ressors du ravito, je suis pris d’une crise de grelottements. Arrêtez de rire ; franchement, sur le coup, ce n’était pas marrant J
Je gigotais dans tous les sens, pris de violentes convulsions. Je me dis que j’ai un problème, et qu’il faut que j’abandonne. Je marche donc, toujours en tremblant comme un feuille, et passe à côté d’un car ou quelques personnes attendent de rentrer à Lyon suite à un abandon. Hors de question que je poirote dans un car ; je me donne 5min pour que ça cesse, et prendrai ma décision après.
Percheron, tête de c... dit le dicton, n'est-ce pas :-) Alors on attend patiemment que ça passe, et on avance.
Par chance, il ne m’a pas fallu plus de 2-3 minutes pour me réchauffer. Fausse alerte, on peut repartir sereinement.
En revanche, je suis presque seul, avec une demie frontale, et une sérieuses envie de ‘digérer’ mon repas dans la nature. Je fais donc une pause ‘digestion’, et reprend mon petit bonhomme de chemin.
J’ai encore un reste de templiers dans les jambes ; je décide donc de sérieusement ralentir, jusqu’au ravito suivant.

Si vous n’avez jamais couru la SaintéLyon, c’est à ce moment que la course est véritablement magique. En sous-bois ou en lisières de champs, la lune vous éclaire et vous permet de profiter d’un paysage incroyable. Sur votre droite, la vallée du Lyonnais s’offre à vous, et vous n’avez qu’à ouvrir les yeux pour profiter d'une vue invraisemblable. Pas mal de copains sont en train de faire la bringue à cette heure-là ; mais franchement, pour rien au monde je n’échangerai ma place contre la leur (enfin, quand on est dans le dur, on se maudit un peu soit même, mais ça finit toujours par passer J)

4h34 du matin, j’arrive enfin au 3ème ravito : Saint-Genou ! On a couru un marathon depuis le départ ; ca tombe bien, il reste 35km avant l’arrivée !

521è place ; j’en ai pas mal perdu, mais je vois pas mal de personnes qui commencent à en baver un peu. Patience est reine des vertus, n’est-ce pas ?
Je ne m’éternise pas trop, rempli mon camel, me prend un p’ti potage, et file vers le 4è ravito, le cœur ou plutôt l’estomac  léger, cette fois-ci.


Il reste 35km, et encore quelques jolies bosses avant d’entamer l’interminable descente vers Lyon. Je décide d’attendre le km50 avant d’accélérer, et temporise en attendant.
Je crois que je dois mettre presque une heure pour parcourir les 8/9km qui me séparent du km50, ce qui me permets de recharger les batteries au max, et de continuer à profiter du paysage.
Sur cette portion de course, nous sommes régulièrement en sous-bois, et les descentes sont boueuses, raides et relativement périlleuses. Ce n’est pas le moment de faire le malin et se casser une patte…

Au km50, on commence à courir en alternant plaines et sous-bois. C’est plus roulant ; mon manque de lumière est de moins en moins préjudiciable, j'en suis ravi, et cela me redonne un petit coup de fouet.
Je commence donc à accélérer gentiment ; ma vitesse oscillera entre 11 et 12 km/h sur les portions plus roulantes, voire plus sur les chemins praticables et sans neige. Ce n'est pas non plus un semi!

J’arrive au 4ème ravito, situé au kilomètre 54, en 461è position, au bout de 6h07 de course.
Ce ravitaillement est une grande salle de sport : il y fait donc chaud. J’évite de m’y éterniser, pour éviter de re-greloter.
Je remplis mon camel rapidos, mange une barre et du fromage, fais quelques étirements, et me reconcentre pour cette dernière partie de course.


La psychologie dans le trail est quelque chose de fondamental. La distance n’est pas la principale difficulté, loin s'en faut. Cette fois-ci, ce sera la neige, le froid, le verglas, le manque de sommeil. Il faut donc avancer en se fixant des échéances. Il ne me reste que 20km, et cela fait 20km que je me traîne à mon allure de sénateur. Je suis frais, et les 20km restants ne correspondent qu’à une petite sortie longue.

Je passe donc la 2nde, et profite de ma fin de course comme rarement je n'en ai profité pendant un trail.
Je double pas mal de monde ; je dévale les marches en courant ; je n’ai quasiment pas de crampes ; le fait d’être mal éclairé commence à ne pas être important, la civilisation se faisant proche.
C’est aussi pour vivre ce genre de moment que l’on courre de telles distances. Avoir su gérer sa course, en ligne avec ses objectifs, malgré quelques galères, est très réjouissant. J’en profite à fond, et croque mon plaisir à pleines dents J

J’arrive au ravito de Beaunant en ayant gratté 100 places depuis Soucieux !!! 68km de parcourus ; plus que 10 avant l’arrivée !


Une belle côte nous attend à la sortie de ce dernier ravito, mais je la connais bien. Je prends mon temps et m’appuie sur les cuisses, pour éviter d’avoir une crampe : ce n'est pas le moment !
Une fois en faut, la course est presque dans la poche ; ne reste qu’à descendre sur Lyon.
Je dois finir la course à 12km/h grosso modo, ce qui veut dire que je finis plutôt bien par rapport aux éditions précédentes. J

Résultat, donc : 8h23 de temps de course, 314 sur 6000 (dans les 5% !), et surtout, supers sensations J




Les conseils et leçons que l’on peut tirer de cette expérience :
-         1) Ne surtout pas trop se vêtir, même s’il fait froid. On se réchauffe très vite en courant, qui plus est quand il y a un peu de déniv.
-         2)  Ne pas acheter de crampons / chainettes pour un trail non montagneux. J’ai perdu 10 bonnes minutes, et surtout 25€ ! J
-          3) Bien gérer sa course, et bien se construire psychologiquement à l’approche de l’évènement.

Next step : Ecotrail 80km, pour une course roulante moins loin de la maison !

N’ayant pas pris de photo, je vous en remets 2 ou 3 trouvées sur Internet, afin que vous vous fassiez une idée du contexte neigeux !! J



vendredi 23 mai 2014

Où courir dans Paris ?

Il nous est déjà surement arrivés de vouloir aller faire un peu de marche ou un jogging le samedi matin.. Mais soudain, on se demande " Où puis je aller ? Il n y a pas d'endroit sympa pour aller courir près de chez moi".
Certains connaissent bien leur quartier et n'ont pas ce problème et savent où courir , mais les autres ?

Pour encourager tous les jeunes parisiens sportifs dont je fais partie, voici une cartographie des espaces verts parisiens, qui , je l'espère, vous sera utile et vous incitera à aller faire une petit tour histoire de défouler vos jambes ankylosées par des heures devant l'ordinateur pro...

J'ai découvert en faisant ce travail qu'il y avait beaucoup plus d'espaces verts qu 'on ne le croyait à Paris, alors même si les deux poumons de la ville de Lumière restent sans conteste Le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes, vous trouverez sûrement votre bonheur dans la liste des espaces verts sous la carte. Un square pour celui qui  ne coure jamais au parc pour bois, il y en a pour tous les goûts.


Cliquez sur l'arrondissement que vous souhaitez en fonction de votre lieu d'habitation et vous serez renvoyé à ma page "annuaire".




Agrandir le plan

jeudi 22 mai 2014

Concours de photos étranges, bizarres, insolites

Bonjour à tous,

Les administrateurs de Marche ou trail vous propose un concours photos just for fun !
D'où vient l'idée ?
Je me suis aperçue que lorsque je courais je voyais très souvent des choses, objets, situations, insolites, rigolotes ou encore absurdes !
Plusieurs fois, je me suis dit " dommage que je n'ai pas pris mon téléphone, ca valait une photo ! ".

Alors partagez avec nous ce que vous voyez quand vous courrez ! Envoyez nous vos photos soit en message sur ce blog soit sur notre page Facebook : Marche ou trail .

Vos photos seront postées sur la page Facebook et sur le blog, n’hésitez pas à nous faire une petite légende une pointe d'humour ne fait pas de mal !

A vos smartphones ou appareils !!

lundi 12 mai 2014

La blessure, ou comment apprendre à être patient !

Je n'ai pas donné beaucoup de nouvelles ces temps-ci, et pour cause, j'ai pris la décision de me soigner correctement ! (Pour rappel, je me suis fait une petite déchirure au mollet, mais mal soignée).
Le fait d'écrire cela peut paraître idiot, mais les plus mordus d'entre-vous se reconnaîtront ici. Lorsque nous sommes blessés, notre but premier est de reprendre, coûte que coûte, afin de 'rester affûté'. J'ai lu ici et là qu'un mois d'arrêt impacte négativement le cardio... Tous ces fractionnés pour rien me direz-vous...

Une fois n'est pas coutume, je me suis fait violence, et me suis décidé à consulter un médecin, puis ne reprendre qu'en suivant strictement les recommandations d'un kiné.

Pas de reprise après '3 semaines' d'arrêt seulement. Cette fois-ci, je n'en ferai pas qu'à ma tête, et respecterai les consignes d'un professionnel afin d'éviter toute rechute lors de mes prochaines aventures.

Conséquence n°1, j'ai du déclarer forfait au trail de la forêt d'Ecouves. Pour une fois que je comptais courir pas loin de la maison... Mais mieux vaut éviter cette course, quitte à la faire l'année prochaine, et me focaliser sur ma préparation 'montagne' pour la CCC.
Conséquence n°2, j'ai pour l'instant le droit de courir le trail de Pralognan (72km, 3800m D+), mais à rythme molo... Ca sera donc un réel entrainement pour la CCC, mais point d'enflammade sur le parcours, même si les sensations sont là.

J'ai repris la course dimanche dernier (22 jours d'arrêt total, avec anti-inflammatoires, et port de talonnettes!!!). Attention, la sortie de l'année : 4.5km en 30min !!! Interdiction de faire plus de 30min, ni de courir à plus de 9km/h. Les consignes du kiné respectées, point de douleur particulière à signaler, ca sent plutôt bon pour la reprise... :-)

En 3 semaines, j'ai donc mis l'accent sur la préparation physique. Un peu d'abdos, du gainage, des squats.
Si la reprise se fait trop progressive, je vais aller m'acheter un maillot de bain et faire quelques longueurs, histoire de ne pas être à la rue lors de mes premières sorties dignes de ce nom.

Cette blessure me permet, je le pense sincèrement, d'avoir une approche plus mature du trail. La patience, l'écoute de son corps et le respect de ses capacités (faire un 3x10min 10 jours après une déchirure, c'est complètement crétin) rentreront un peu plus dans mon approche de la discipline. J'espère que cette coupure m'aura permis de récupérer, et d'aborder les 3 mois qui me restent avant la CCC frais comme un gardon!

Je vais devoir bouffer de la colline (les 25 bosses n'auront plus de secret pour moi d'ici fin Aout) ; si possible un peu de montagne et retrouver un cardio qui me permette d'avancer en prennant du plaisir sur la CCC!

Car après tout, le but premier reste de prendre du plaisir. Une blessure est là pour nous le rappeler, et nous remettre un peu les pieds sur Terre! pour ce qui me concerne, c'est chose faite :-)

dimanche 4 mai 2014

Le marathon, un défi mais pas une montagne ! by Claire


Quand je me suis inscrite au Marathon (de Paris 2014), j’en ai étonné plus d’un dans mon entourage qui pensait, sans doute tout bas, que je devais être folle pour vouloir tenter une épreuve si dure.

Et oui, il est vrai que les gens se font souvent une montagne de cette course ; on peut s’en rendre compte à la lecture de certains forums dédiés à la course sur lesquels je suis allée pour trouver des conseils de préparation. 
J’y suis tombée sur le témoignage d’un coureur débutant, qui, à 5 semaines et demie d’un marathon, avouait qu’il ne s’était pas beaucoup entraîné et demandait conseils aux adeptes. 
Les réponses de ces derniers étaient unanimes : c’était de la folie de vouloir courir ce marathon sans avoir effectué un entrainement de « dingue », il en garderait un très mauvais souvenir qui le dégouterait de la course, ou pire il se blesserait probablement gravement.

Evidemment, cette lecture ne m’a pas rassurée, mais j’ai continué à m’entraîner au même rythme que j’avais depuis 3-4 mois, c'est-à-dire 2 fois par semaine en moyenne, à raison d’1h par sortie environ. 
Par exemple, avec un ami, nous avons tenté de faire le tour de Paris en suivant les boulevards des maréchaux, les trams.. Nous n’avons réussi qu’à faire les ¾ environ de la boucle. A la suite de cet entrainement, j’ai eu mal aux genoux et également en bas du dos. 

Nous étions à 2 semaines du marathon et cette expérience de course longue ne m’a pas rassurée. Les deux dernières semaines sont passées à toute allure et le matin du marathon est arrivé. 
La veille au soir, nous étions allés dans un restaurant italien manger des pâtes et nous détendre un peu. Nous avions prévu d’être très sérieux en cette veille d’épreuve sportive, mais nous avons bu un peu de rosé pour nous détendre, ce qui a eu l’effet recherché. ;-)

Le matin, au moment de se rejoindre les uns, les autres et d’aller sur le lieu de départ de la course, l’excitation était à son comble. Nous étions très joyeux et les conditions étaient parfaites : beau temps, bon public… 
Nous avons attendu un certain temps puisque les coureurs ne partent pas tous en même temps et que nous avions choisi le SAS le plus lent, c'est-à-dire que nous visions de faire le marathon en 4h30. 
Au signal de départ, nous sommes partis très tranquillement. Nous avons progressé à un rythme constant au début, un peu plus lentement que lors des entrainements. Nous étions habitués à courir environ 10 km en 50 minutes, là nous étions plus sur du 10 km en 1h05 environ. 
Les kilomètres ont défilé et avec eux les ravitaillements se sont enchaînés. 
Il y a un ravitaillement en nourriture et boisson tous les 5 km, et ça passe très vite avec en plus, des fanfares, des orchestres et des gens qui encouragent sur le côté. L’ambiance était vraiment très sympathique et la course est passée rapidement, je n’ai presque pas vu le temps passer. Au bout de 30 kilomètres, nous ne ressentions pas le fameux « mur des 30 km » ce qui nous a permis d’accélérer légèrement. 
Les paysages changeaient régulièrement, et ils étaient pour la plupart agréables à regarder. Entre le 35e et le 38e kilomètre environ, j’ai dû faire des arrêts répétés de quelques secondes à chaque fois pour permettre à mon binôme de course de s’étirer parce qu’il souffrait de crampes à la cuisse droite puis à la cuisse gauche. Il a souffert  mais ne s’est jamais arrêté plus de 30 secondes et a réussi à continuer la course jusqu’à la ligne d’arrivée. Quant à moi, ces quelques arrêts m’ont sans doute fait du bien, parce que je n’ai jamais été gênée par la fatigue, la chaleur ou les crampes.  Au final, nous avons traversé ensemble la ligne d’arrivée en 4h21 ! 

Pour résumer, c’était vraiment une très belle expérience que je suis ravie d’avoir vécue et que j’espère recommencer après l’été. 
L’ambiance aide à courir aussi longtemps, cela passe bien plus facilement que lorsqu’on s’entraîne, que ça soit tout seul, à plusieurs ou avec de la musique... Comme pour le permis et d’autres épreuves, c’est en fait bien plus facile quand on le passe pour de vrai. 

Je recommande sincèrement aux gens qui hésitent, qui ne s’en sentent pas capables, d’essayer ce challenge sportif. 
Il y a de grandes chances qu’en fait vous vous sous-estimiez ou que vous surestimiez le niveau de difficulté de cette course, qui est un vrai bonheur et dont on ressort tout de même bien fier d’avoir réussi.

Claire