Quand je me suis inscrite au Marathon (de Paris 2014), j’en ai étonné plus d’un dans mon entourage qui pensait, sans doute tout bas, que je devais être folle pour vouloir tenter une épreuve si dure.
Et oui, il est vrai que les gens se font souvent une montagne de cette course ; on peut s’en rendre compte à la lecture de certains forums dédiés à la course sur lesquels je suis allée pour trouver des conseils de préparation.
J’y suis tombée sur le témoignage d’un coureur débutant, qui, à 5 semaines et demie d’un marathon, avouait qu’il ne s’était pas beaucoup entraîné et demandait conseils aux adeptes.
Les réponses de ces derniers étaient unanimes : c’était de la folie de vouloir courir ce marathon sans avoir effectué un entrainement de « dingue », il en garderait un très mauvais souvenir qui le dégouterait de la course, ou pire il se blesserait probablement gravement.
Evidemment, cette lecture ne m’a pas rassurée, mais j’ai continué à m’entraîner au même rythme que j’avais depuis 3-4 mois, c'est-à-dire 2 fois par semaine en moyenne, à raison d’1h par sortie environ.
Par exemple, avec un ami, nous avons tenté de faire le tour de Paris en suivant les boulevards des maréchaux, les trams.. Nous n’avons réussi qu’à faire les ¾ environ de la boucle. A la suite de cet entrainement, j’ai eu mal aux genoux et également en bas du dos.
Nous étions à 2 semaines du marathon et cette expérience de course longue ne m’a pas rassurée. Les deux dernières semaines sont passées à toute allure et le matin du marathon est arrivé.
La veille au soir, nous étions allés dans un restaurant italien manger des pâtes et nous détendre un peu. Nous avions prévu d’être très sérieux en cette veille d’épreuve sportive, mais nous avons bu un peu de rosé pour nous détendre, ce qui a eu l’effet recherché. ;-)
Le matin, au moment de se rejoindre les uns, les autres et d’aller sur le lieu de départ de la course, l’excitation était à son comble. Nous étions très joyeux et les conditions étaient parfaites : beau temps, bon public…
Nous avons attendu un certain temps puisque les coureurs ne partent pas tous en même temps et que nous avions choisi le SAS le plus lent, c'est-à-dire que nous visions de faire le marathon en 4h30.
Au signal de départ, nous sommes partis très tranquillement. Nous avons progressé à un rythme constant au début, un peu plus lentement que lors des entrainements. Nous étions habitués à courir environ 10 km en 50 minutes, là nous étions plus sur du 10 km en 1h05 environ.
Les kilomètres ont défilé et avec eux les ravitaillements se sont enchaînés.
Il y a un ravitaillement en nourriture et boisson tous les 5 km, et ça passe très vite avec en plus, des fanfares, des orchestres et des gens qui encouragent sur le côté. L’ambiance était vraiment très sympathique et la course est passée rapidement, je n’ai presque pas vu le temps passer. Au bout de 30 kilomètres, nous ne ressentions pas le fameux « mur des 30 km » ce qui nous a permis d’accélérer légèrement.
Les paysages changeaient régulièrement, et ils étaient pour la plupart agréables à regarder. Entre le 35e et le 38e kilomètre environ, j’ai dû faire des arrêts répétés de quelques secondes à chaque fois pour permettre à mon binôme de course de s’étirer parce qu’il souffrait de crampes à la cuisse droite puis à la cuisse gauche. Il a souffert mais ne s’est jamais arrêté plus de 30 secondes et a réussi à continuer la course jusqu’à la ligne d’arrivée. Quant à moi, ces quelques arrêts m’ont sans doute fait du bien, parce que je n’ai jamais été gênée par la fatigue, la chaleur ou les crampes. Au final, nous avons traversé ensemble la ligne d’arrivée en 4h21 !
Pour résumer, c’était vraiment une très belle expérience que je suis ravie d’avoir vécue et que j’espère recommencer après l’été.
L’ambiance aide à courir aussi longtemps, cela passe bien plus facilement que lorsqu’on s’entraîne, que ça soit tout seul, à plusieurs ou avec de la musique... Comme pour le permis et d’autres épreuves, c’est en fait bien plus facile quand on le passe pour de vrai.
Je recommande sincèrement aux gens qui hésitent, qui ne s’en sentent pas capables, d’essayer ce challenge sportif.
Il y a de grandes chances qu’en fait vous vous sous-estimiez ou que vous surestimiez le niveau de difficulté de cette course, qui est un vrai bonheur et dont on ressort tout de même bien fier d’avoir réussi.
Claire
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