Bonjour à tous,
Je suis Elisabeth, j'anime ce blog avec Olivier qui écrit la plupart des articles sur la course. Du coup en tant qu'animatrice du blog, je me dis que je pourrais aussi avoir ma rubrique !
Cette dernière est consacrée à tous les rebutés de la courses à pied que ce soit parce qu’ils n’en voient pas l’intérêt ou parce qu’ils n’aiment tout simplement pas courir.
Il faut bien le dire, tous les prétextes sont bons pour rester flâner chez soi ou aller prendre un pot avec des amis au lieu d’aller faire un peu de sport... Et je sais de quoi je parle puisque je suis passée par là.
Mes témoignages sont faits pour vous prouver que même si l’on n’est absolument pas sportif et que l’on ne voit pas l’intérêt de courir pendant une heure pour aller nul part, ce sport n’en demeure pas moins efficace et peu onéreux. Et surtout, une fois que l’on a commencé, c’est difficile d’arrêter !
Si Si je vous assure ! ...
Voici comment et pourquoi je me suis mise à la course à pied (en nature de préférence).
Mon mari Olivier, dont vous pouvez lire les conseils et exploits dans les rubriques conseils, entrainements et courses, est ce que l’on peut qualifier de trailer. Il a commencé à courir il y a 7 ans, au début c’était occasionnel, et aujourd’hui, Monsieur, fait des courses de 100 bornes (son grand challenge est la course de la CCC en août dans les Alpes).
Donc je vis avec un drogué de la course qui m’a peu à peu amené revenir sur mes préjugés concernant cette pratique sportive.
Il faut dire que j’étais inscrite l’année dernière à un club de sport dans Paris, et que je n’y allais pas tant que ça (activité professionnelle très prenante oblige) malgré la petite fortune que cela m’avait couté.
Décidé à prendre mon corps en main avant qu’il ne devienne flasque et décrépi par les excès de la vie, je me dis que pour une fois ça ne me ferait pas de mal d’écouter Olivier et surtout quitte à subir son mode de vie de trailer autant que je m’y mette aussi histoire de vivre avec lui ces moments.
Je précise tout de même que depuis mon adolescence, il m’est arrivé comme à tous les 1ers de l’an de prendre l’incontournable résolution de « faire plus de sport ». Je joggais alors de temps à autres près de chez moi en plein paris, ce qui finalement n’étais pas très agréable étant donné la pollution ; et comme souvent le 1er de l’an, on ne tient pas ce que l’on se promet. Je devais donc courir entre 4 et 5 fois par an avant que l’année 2013 n’arrive…
Au lendemain de mon mariage, et de retour de voyage de noces, je pris la ferme résolution (vraie cette fois) ne me mettre à courir régulièrement. Je commence donc mes petites sorties dans le bois de Boulogne à raison de 3 fois par semaine.
Je débutais par 3km par sortie, et, grosse surprise, j’appréciais et ne me laissais plus tenter par la tentation qu’une bonne série à la tv représentait pour moi.
Pendant tout le mois d’octobre, je courus donc au Bois de Boulogne de préférence autour de la mare St James, (je déteste courir le long des allées routières pleines de pollution et de gentils messieurs-dames qui proposent leurs services sexuels).
Mes sorties s’allongeaient puisque je passais de 3km à 5km en 40 minutes en moyenne.
Mais voilà, à force de courir, je commençais à ressentir une douleur à la hanche droite puis à ma jambe droite et en bas du dos, ce qui me gênait pour courir et me faisais presque boiter durant la journée. Inquiète, j’en parle à mon expert à domicile, Olivier mon mari. Il me conseille alors d’aller voir au plus vite un podologue afin qu’il me fabrique des semelles adaptée à la forme de mon pied.
Le rendez-vous pris, je me retrouve face au praticien qui m’explique qu’effectivement mes pieds légèrement déformés (on en apprend tous les jours) ont besoin d’ une semelle si je ne veux pas finir à moitié cassée à 40 ans.
Les semelles mettront 2 bonnes semaines à être fabriquées, et mon médecin me prescrit de ne pas courir tout de suite mais d’attendre quelques semaines et de commencer par courir doucement sans vouloir absolument me dépasser dans un 1er temps.
Cette rupture forcée m’embêtait et me réjouissait à la fois : je prévoyais déjà de remplacer mes heures de sport par des heures devant des séries tv ou à aller prendre des pots avec mes copines. Le problème de cette rupture était que je me disais que j’aurai un mal de chien à me remotiver pour mes sorties hebdomadaires…Et je ne croyais pas si bien dire...
Bref c’est finalement quelques 6 semaines plus tard que je me suis remise à courir !
La réadaptation ne fut pas si difficile, suivant les conseils de mon podologue, je ne me mettais pas des barrières de fous et courais juste comme ça, histoire de prendre l’air et sans pression. (Et oui, vivre avec un type qui cours au moins une 15aine de km à chacune de ses sorties, ça pousse à la compétition).
Je commençais par 3-4 km en 45min, je m’amusais à varier mes itinéraires…Au fur et à mesure, j’augmentais mon allure et courais plus longtemps..
Les beaux jours de fin février et début mars m’invitaient à courir sous le soleil doux et chaud du bois de boulogne où je peux croiser autant des enfants revenant de l’équitation que le business man qui sort son chien en fin de journée… On a vraiment l’impression d’être dans les 101 dalmatiens où chaque « maitre » sort son chien, qui bien entendu lui ressemble beaucoup ! Je vous avoue que rien que pour voir ce spectacle social dans les allées du bois, je me motive à aller courir, j’observe les gens et enfin je pense, je réfléchie à ma vie, enfin je me défoule.
De temps à autres, un coureur vient me narguer en me dépassant à une vitesse que je ne suis pas sûre d’atteindre un jour et rien que pour ça, j’essaie tant bien que mal de rattraper ces insolents qui me doublent sans vergogne comme pour me provoquer.
Enfin je rentre à la maison bien en sueur mais ça valait le coup de dépasser sa fainéantise pour aller se muscler un coup.
Un autre outil de ma motivation et l’application Strava, qu’Olivier utilise également. Cette appli (je l’utilise sur Android) permet de calculer notre vitesse et notre nombre de km /heure grâce à une localisation GPS. Il indique également le nombre de calories perdues (très utile pour les filles). Il est donc intéressant au sortir d’une course de regarder son parcours et tout simplement d’analyser ses performances pour voir comment s’améliorer.
Aujourd’hui après 1 mois et demi de sorties régulières je cours entre 6 et 10 km par sortie soit une moyenne de 23 ,5 km par semaine, un début qui sonne comme un exploit pour moi.
Olivier m’encourage et me donne des conseils.
J’ai écrit ce 1er témoignage pour vous dire que moi : fainéante, mangeuse de nutella, et adepte des choses faciles, je suis arrivée à me dépasser grâce à la volonté. On peut le faire, il faut juste en avoir vraiment envie.
Compte-rendus de trails, conseils de néophyte, marche ou trail a pour but de motiver le plus grand nombre en montrant que cette discipline passionnante est accessible à tous, pour autant que l'on donne un peu de sa personne.
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lundi 31 mars 2014
jeudi 27 mars 2014
Le lexique du trailer
Pour ceux qui lisent mes articles mais qui sont interloqués par certains mots barbares à la consonance plus extra que terrestre, voici un petit lexique pour vous éclairer !
Bonne lecture !
BUFF. Rien à voir avec la musique. C’est une sorte de tissu élastique qui sert de tour de coup l’hiver et de couvre-chef quand le séjour chez le coiffeur commence à dater.
COLLANT. Non, les runners ne sont pas des danseuses… En revanche, ils mettent souvent des collants. Ceux-ci ne servent pas leur style pourtant époustouflant, mais servent de vêtement de compression pour favoriser la circulation du sang lors de l’effort.
D+ / D-. Dénivelé positif ou négatif. Une course peut faire 50km, 70km, 160km. La difficulté principale n’est pas la distance, mais le dénivelé. Petit exemple sur les templiers, où vous arriver au km65 tout guilleret, dans votre objectif temps, et subitement, 1h pour faire 3km à cause d’une côte pentue comme jamais…
GATOSPORT. Votre grand-mère vous faisait de bons gâteaux au chocolat ? Oui ; mais ça lui prenait 2h… Le gatosport est un gâteau qui ne vous prend pas plus de 2min à préparer, et est plein de bonne chose juste avant les courses. Et franchement, ce n’est pas trop mauvais
MINUTE AU KILO. Mais keskecèkeca ? Une geekerie de runners : les min/km expriment la vitesse, tout simplement ! Je n’ai cerné ce que cela voulait dire que pendant le Sparnatrail… C’est vraiment pratique pour se fixer des objectif avec des repères clairs. 4min au kilo, c’est 15km/h. 5min au kilo, c’est 12km/h. 6min au kilo, c’est du 10 km/h
SAS. Lorsqu'une course à pied est organisée, le nombre de participants étant conséquent, les organisateurs proposent plusieurs départs en fonction du niveau des coureurs. Par exemple, le 1er sas sera celui des coureurs les plus entrainés et donc des plus rapides et ainsi de suite.
RAVITO. Les fines bouches trouvent là tout le réconfort dont elles ont besoin lors de trails longs. Contrairement à une course sur route, les ravitos de trails peuvent se révéler très frugaux. Soupes chaudes, saucisson, chocolat, fruits, pâtes de fruits, gâteaux. Attention à ne pas succomber à la gourmandise de tout goûter, le trouble digestif serait à la porte, et la course deviendrait un véritable calvaire (vécu sur la Sainté !)
ROC. Retour au calme. Après un bon fractionné, rien de tel qu’un bon footing pour reposer l’organisme.
TRAIL . en français, sentier ou chemin. Course nature présentant de nombreuses difficultés. Dénivelé, boue, neige, plages, escaliers, et autres agréments viendront égayer les longues distances que vous avez décidé, on ne sait pourquoi, de parcourir.
Bonne lecture !
BUFF. Rien à voir avec la musique. C’est une sorte de tissu élastique qui sert de tour de coup l’hiver et de couvre-chef quand le séjour chez le coiffeur commence à dater.
COLLANT. Non, les runners ne sont pas des danseuses… En revanche, ils mettent souvent des collants. Ceux-ci ne servent pas leur style pourtant époustouflant, mais servent de vêtement de compression pour favoriser la circulation du sang lors de l’effort.
D+ / D-. Dénivelé positif ou négatif. Une course peut faire 50km, 70km, 160km. La difficulté principale n’est pas la distance, mais le dénivelé. Petit exemple sur les templiers, où vous arriver au km65 tout guilleret, dans votre objectif temps, et subitement, 1h pour faire 3km à cause d’une côte pentue comme jamais…
GATOSPORT. Votre grand-mère vous faisait de bons gâteaux au chocolat ? Oui ; mais ça lui prenait 2h… Le gatosport est un gâteau qui ne vous prend pas plus de 2min à préparer, et est plein de bonne chose juste avant les courses. Et franchement, ce n’est pas trop mauvais
MINUTE AU KILO. Mais keskecèkeca ? Une geekerie de runners : les min/km expriment la vitesse, tout simplement ! Je n’ai cerné ce que cela voulait dire que pendant le Sparnatrail… C’est vraiment pratique pour se fixer des objectif avec des repères clairs. 4min au kilo, c’est 15km/h. 5min au kilo, c’est 12km/h. 6min au kilo, c’est du 10 km/h
SAS. Lorsqu'une course à pied est organisée, le nombre de participants étant conséquent, les organisateurs proposent plusieurs départs en fonction du niveau des coureurs. Par exemple, le 1er sas sera celui des coureurs les plus entrainés et donc des plus rapides et ainsi de suite.
RAVITO. Les fines bouches trouvent là tout le réconfort dont elles ont besoin lors de trails longs. Contrairement à une course sur route, les ravitos de trails peuvent se révéler très frugaux. Soupes chaudes, saucisson, chocolat, fruits, pâtes de fruits, gâteaux. Attention à ne pas succomber à la gourmandise de tout goûter, le trouble digestif serait à la porte, et la course deviendrait un véritable calvaire (vécu sur la Sainté !)
ROC. Retour au calme. Après un bon fractionné, rien de tel qu’un bon footing pour reposer l’organisme.
TRAIL . en français, sentier ou chemin. Course nature présentant de nombreuses difficultés. Dénivelé, boue, neige, plages, escaliers, et autres agréments viendront égayer les longues distances que vous avez décidé, on ne sait pourquoi, de parcourir.
jeudi 6 mars 2014
Trail du Bout du Monde 2013.
Pointe de la Bretagne, 7 Juillet, 57km, 1568mD+. Départ à 8h du matin.
L’Ecotrail de Paris s’étant bien passé, je me fixe comme objectif de participer aux templiers en Octobre. Il me faut donc participer à un trail avec un peu de D+ pour préparer cet évènement, parce que pour l’instant, c’est un peu maigre. Je jette mon dévolu sur le trail du bout du monde. Elisabeth, mon épouse, a une maison pas loin, ce qui facilite le côté logistique et nous permettra de passer un week-end sympathique.
Nous partons de Paris le vendredi soir et arrivons au Trez Hir (6h30 de route). Le samedi, on se la coule douce et je vais chercher mon dossard. Nous en profitons également pour aller encourager les participants du 18kil, et nous plonger dans l’ambiance de la course.
Le samedi soir, je m’envoie un plat de pâte à faire passer ce bon vieux Pantagruel pour un végétarien famélique ; je continue à me soigner un pieds qui me pose problème depuis l’Ecotrail et un genou qui grince un peu. Je suis plutôt frais, physiquement, mais je compte y aller molo pour ne pas aggraver mes gênes au pied et au genou.
Le dimanche matin, je me lève vers 7h30, Plouzané étant à moins de 15kilomètres de là où nous sommes. Ça commence mal, je n’ai pas bien digéré mon plat de pâtes ; je suis ballonné, et ne parviens pas à « m’alléger ». Je prépare donc mon camelback comme d’habitude, mais y ajouter du papier… On ne sait jamais.
Elisabeth a la gentillesse de m’amener à Plouzané.
8h27…28…29… PAN ! C’est parti.
La journée s’annonce splendide ! Pas un nuage à l’horizon, il fait un temps magnifique :-)
Le départ est un brin rapide. Je comprendrais plus tard lorsque j’apprendrai qu’il y a une version duo, dont le premier relayeur s’arrête au km 37.
Le profil de la course est alléchant. Nous allons longer la côte bretonne en empruntant le sentier des douaniers. Il y a un ravito au km 15 je crois, puis un plus important un 37, au phare de la Pointe Saint Mathieu, après lequel il ne nous restera plus qu’une boucle de 20k.
Je suis si ballonné que je revois ma stratégie et la simplifie. Je ferai une pause vidange au premier ravito, ensuite, je profite jusqu’au km37, et si les cannes le permettent, j’accélère pour les 20 derniers kilomètres.
Je passe donc les 15 premiers km au pas. Ce n’est vraiment pas agréable de courir dans ces conditions et je m’en veux de m’être montré aussi glouton. Le début de la course se passe en sous-bois. Il fait donc frais ; l’ambiance est chaleureuse ; chacun se plonge dans sa course et se construit son ‘monde’. Lorsque nous arrivons sur la côte, nous prenons pleine conscience de la chance que nous avons. Le paysage est magnifique.
Pendant plus de 50km, nous passerons notre temps à monter et descendre les falaises qui façonnent la superbe côte de la pointe bretonne. J’apprends pendant la course que nous longeons le sentier des douaniers, qui s’appelle ainsi car de nombreux contrebandiers tentaient d’accoster sur les plages qui jalonnent cette côte pour débarquer leur cargaison. Les douaniers venaient donc inspecter les lieux en empruntant le sentier que nous parcourrons pendant une bonne partie du trail.
Au niveau du km15, la résurrection se rapproche. Il y a des toilettes à côté du ravito. Impeccable ! J’en profite pour m’éclipser et solutionner le problème qui m’empêche de courir depuis le départ. Si j’en parle dans ce réçit, ce n’est pas par légèreté ; cela sera au contraire mon conseil de course n°1. Ne pas trop dîner les veilles de course ; engloutir 400gr de pâtes vous sera plus préjudiciable que bénéfique.
Je perds quelques précieuses minutes, qui me serviront de leçon, et repart le cœur léger, direction le Trez Hir avec en ligne de mire le phare de la pointe Saint Mathieu.
Le parcours est vraiment sympa. Les difficultés sont variées : des marches, des plages de sable fin, des plages de galets… Il y en a pour tout le monde et tous les goûts.
Je cours quelques km avec un marathonien dont le record perso est de 2h50 (!). Il n’a pas fait bcp de trails, mais il est affuté, et commence à accélérer un peu. Il fait vraiment trop chaud ce jour-là ; le soleil cogne et je lui conseille d’en garder sous le pied, au moins jusqu’au km37. Il décide néanmoins de s’envoler, passe la seconde, et file devant..
Je bois beaucoup, mais je me sens bien. Je ne ressens absolument aucune douleur au pied, ni au genou.
Le phare de la Pointe Saint Mathieu se rapproche ; j’arrive donc au ravito du km37 relativement frais. Je recharge mon camel et entame la dernière boucle de 20km. Cette fois-ci, je décide de me lâcher un peu, et j’enlève le frein à main.
Nous traversons un bras de mer, qui a le don de m’énerver car j’ai les pieds trempés. Mais oh ! C’est du trail, alors quoi de plus normal que de parsemer le parcours d’embûches
Tiens, mais qui vois-je ? Mon ami marathonien n’est plus loin devant, et je le double assez rapidement. Cuit par le soleil, et à plus de 42km, je ne sais pas s’il finira la course… Leçon n°2 : un trail, ça se gère en suivant à la lettre le conseil de c’bon La Fontaine ‘Rien ne sert de courir, il faut partir à point’ ; bien que dans notre cas, il faille non seulement partir à point, mais également courir en gérant sa course. Bref ; en garder sous le pied presque jusqu’à la fin, telle est la réponse.
Je ne sais pas pour vous, mais perso, je trouve que les organisateurs de trails mettent un point d’honneur à concentrer une bonne partie des difficultés sur les fins de courses.
Au km 47, j’ai fait la moitié de la dernière boucle de 20kil ; il ne m’en reste plus que 10 : ça commence à sentir la ligne d’arrivée.
Mais il faudra le mériter pour avoir le sac TBM et le T-shirt finisher. Les 10 derniers km commencent par au bon km de tracé en plein milieu d’une plage de sable fin… Pratique pour avancer… D’autant plus que la plage est grande, et la sensation de ne jamais arriver au bout se fait longuette.
Une fois cette plage franchie, quelques km de repos nous amènent au pied d’une presqu’île dont le parcours est pour le moins casse-pattes… Il faut escalader des rochers pour avancer, en y allant avec les mains. Les jambes commencent à tirer, et je reçois un coup de fil d’Elisabeth qui m’engueule en me demandant de me dépêcher parce qu’elle a faim et qu’elle m’attend… UN COMBLE ! Je suis en train d’en suer, et je me fait engueuler… J’ai plus qu’à accélérer pour arranger la situation si je veux éviter de rentrer à Paris à pied, mais je me promet de mettre ma chère épouse au trail, qu'elle voit un peu ce par quoi l'on passe
Les 2km casse-pattes de la presqu’ile franchis, je m’arrête 5min pour me reposer. Après tout, je ne joue pas la gagne, alors à quoi bon ! je remplis mon camel, et range mon téléphone qui a eu la mauvaise idée de me déranger. C’est reparti pour les 5 derniers km, qui commencent par une plage de galets ; excellent pour les chevilles !
Une fois cet ultime obstacle franchi, ne me reste plus qu’à mettre un pied devant l’autre, et me diriger vers le phare de la pointe Saint Mathieu.
Je franchi la ligne d’arrivée ravi. Pas une crampe, pas une douleur, un temps merveilleux et un parcours magnifique ! Et dire que certains lève-tard viennent très certainement de se réveiller… Ils ne savent vraiment pas ce qu’ils ratent.
Je boucle ce TBM en 5h37, 55è sur 440 partants et 305 arrivants.
Ma petite femme m'attendait à l'arrivée avec un grand sourire .. et un bon déjeuner de fruits de mer en récompense ! :-)
Il y a du boulot avant les templiers, mais je suis relativement content de moi, et surtout, ravi de ma journée !
Je repartirai de Bretagne avec de belles couleurs et un nouvel apprentissage : celui de contenir son appétit les veilles de course...
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