lundi 31 mars 2014

Comment j'ai débuté

Bonjour à tous,

Je suis Elisabeth, j'anime ce blog avec Olivier qui écrit la plupart des articles sur la course. Du coup en tant qu'animatrice du blog, je me dis que je pourrais aussi avoir ma rubrique !
Cette dernière est consacrée à tous les rebutés de la courses à pied que ce soit parce qu’ils n’en voient pas l’intérêt ou parce qu’ils n’aiment tout simplement pas courir.

Il faut bien le dire, tous les prétextes sont bons pour rester flâner chez soi ou aller prendre un pot avec des amis au lieu d’aller faire un peu de sport... Et je sais de quoi je parle puisque je suis passée par là.
Mes témoignages sont faits pour vous prouver que même si l’on n’est absolument pas sportif et que l’on ne voit pas l’intérêt de courir pendant une heure pour aller nul part, ce sport n’en demeure pas moins efficace et peu onéreux. Et surtout, une fois que l’on a commencé, c’est difficile d’arrêter !
Si Si je vous assure ! ...

Voici comment et pourquoi je me suis mise à la course à pied (en nature de préférence).
Mon mari Olivier, dont vous pouvez lire les conseils et exploits dans les rubriques conseils, entrainements et courses, est ce que l’on peut qualifier de trailer. Il a commencé à courir il y a 7 ans, au début c’était occasionnel, et aujourd’hui, Monsieur, fait des courses de 100 bornes (son grand challenge est la course de la CCC en août dans les Alpes).
Donc je vis avec un drogué de la course qui m’a peu à peu amené revenir sur mes préjugés concernant cette pratique sportive.
Il faut dire que j’étais inscrite l’année dernière à un club de sport dans Paris, et que je n’y allais pas tant que ça (activité professionnelle très prenante oblige) malgré la petite fortune que cela m’avait couté.
Décidé à prendre mon corps en main avant qu’il  ne devienne  flasque et décrépi par les excès de la vie, je me dis que pour une  fois ça ne me ferait pas de mal d’écouter Olivier et surtout quitte à subir son mode de vie de trailer autant que je m’y mette aussi histoire de vivre avec lui ces moments.
Je précise tout de même que depuis mon adolescence, il m’est arrivé comme à tous les 1ers de l’an de prendre l’incontournable résolution de « faire plus de sport ». Je joggais alors de temps à autres près de chez moi en plein paris, ce qui finalement n’étais pas très agréable étant donné la pollution ; et comme souvent le 1er de l’an, on ne tient pas ce que l’on se promet. Je devais donc courir entre 4 et 5 fois par an avant que l’année 2013 n’arrive…
Au lendemain de mon mariage, et de retour de voyage de noces, je pris la ferme résolution (vraie cette fois) ne me mettre à courir régulièrement. Je commence donc mes petites sorties dans le bois de Boulogne à raison de 3 fois par semaine.
Je débutais par 3km par sortie, et, grosse surprise, j’appréciais et ne me laissais plus tenter par la tentation qu’une bonne série à la tv représentait pour moi.
Pendant tout le mois d’octobre, je courus donc au Bois de Boulogne de préférence autour de la mare St James, (je déteste courir le long des allées routières pleines de pollution et de gentils messieurs-dames qui proposent leurs services sexuels).
Mes sorties s’allongeaient puisque je passais de 3km à 5km en 40 minutes en moyenne.

Mais voilà, à force de courir, je commençais à ressentir une douleur à la hanche droite puis  à ma jambe droite et en bas du dos, ce qui me gênait pour courir et me faisais presque boiter durant la journée. Inquiète, j’en parle à mon expert à domicile, Olivier mon mari. Il me conseille alors d’aller voir au plus vite un podologue afin qu’il me fabrique des semelles adaptée à la forme de mon pied.
Le rendez-vous pris, je me retrouve face au praticien qui m’explique qu’effectivement mes pieds légèrement déformés (on en apprend tous les jours) ont besoin d’ une semelle si je ne veux pas finir à moitié cassée à 40 ans.
Les semelles mettront 2 bonnes semaines à être fabriquées, et mon médecin me prescrit de ne pas courir tout de suite mais d’attendre quelques semaines et de commencer par courir doucement sans vouloir absolument me dépasser dans un 1er temps.

Cette rupture forcée m’embêtait et me réjouissait à la fois : je prévoyais déjà de remplacer mes heures de sport par des heures devant des séries tv ou à aller prendre des pots avec mes copines. Le problème de cette rupture était que je me disais que j’aurai un mal de chien à me remotiver pour mes sorties hebdomadaires…Et je ne croyais pas si bien dire...
Bref c’est finalement quelques 6 semaines plus tard que je me suis remise à courir !

La réadaptation ne fut pas si difficile, suivant les conseils de mon podologue, je ne me mettais pas des barrières de fous et courais juste comme ça, histoire de prendre l’air et sans pression. (Et oui, vivre avec un type qui cours au moins une 15aine de km à chacune de ses sorties, ça pousse à la compétition).
Je commençais par 3-4 km en 45min, je m’amusais à varier mes itinéraires…Au fur et à mesure, j’augmentais mon allure et courais plus longtemps..

 Les beaux jours de fin février et début mars m’invitaient à courir sous le soleil doux et chaud du bois de boulogne où je peux croiser autant des enfants revenant de l’équitation que le business man qui sort son chien en fin de journée… On a vraiment l’impression d’être dans les 101 dalmatiens où chaque « maitre » sort son chien, qui bien entendu lui ressemble beaucoup ! Je vous avoue que rien que pour voir ce spectacle social dans les allées du bois, je me motive à aller courir, j’observe les gens et enfin je pense, je réfléchie à ma vie, enfin je me défoule.
De temps à autres, un coureur vient me narguer en me dépassant à une vitesse que je ne suis pas sûre d’atteindre un jour et rien que pour ça,  j’essaie tant bien que mal de rattraper ces insolents qui me doublent sans vergogne comme pour me provoquer.
Enfin je rentre à la maison bien en sueur mais ça valait le coup de dépasser sa fainéantise pour aller se muscler un coup.
Un autre outil de ma motivation et l’application Strava, qu’Olivier utilise également. Cette appli (je l’utilise sur Android) permet de calculer notre vitesse et notre nombre de km /heure grâce à une localisation GPS. Il indique également le nombre de calories perdues (très utile pour les filles). Il est donc intéressant au sortir d’une course de regarder son parcours et tout simplement d’analyser ses performances pour voir comment s’améliorer.

Aujourd’hui après 1 mois et demi de sorties régulières je cours entre 6 et 10 km par sortie soit une moyenne de 23 ,5 km par semaine, un début qui sonne comme un exploit pour moi.
Olivier m’encourage et me donne des conseils.
J’ai écrit  ce  1er témoignage pour vous dire que moi : fainéante, mangeuse de nutella, et adepte des choses faciles, je suis arrivée à me dépasser grâce à la volonté. On peut le faire, il faut juste en avoir vraiment envie.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire