mercredi 18 juin 2014

Aborder un trail, le TGV 2014

Aborder un trail, le TGV 2014

Aujourd’hui, je vais partager avec vous la façon dont j’aborde une course.
Trois phases me paraissent primordiales pour aborder une trail en toute sérénité : l’entrainement, l’avant-course, et la course.


1) L’entrainement

Le TGV présente un parcours de 73km, avec 3800m D+.
Il est donc nécessaire d’avoir un bon cardio, d’être affûté, d’être endurant et de savoir grimper/descendre sans se casser le nez tous les 100m.
Je me remets tout juste de mon claquage au mollet. Je vais donc y aller mollo, mais vais tenter de mettre un peu de volume les 2 dernières semaines et de récupérer mon cardio.
Cette semaine, j’enchaîne un "footing+" de 16km le lundi, un footing de 19km le mardi, demain ce sera fractionné (10 x 4min si le mollet tient), vendredi footing de récup de 15km, samedi "footing+" de 15km et dimanche, si le temps le permets, les 25 bosses de Milly la Forêt histoire de faire un peu de déniv.
Un peu plus de 100km pour faire travailler l’endurance et récupérer le cardio...

Comme je me suis arrêté 4-6 semaines à cause de ce $£@# de mollet, j’ai pris du bide. Je suis donc également en phase de cure. Ce n’est pas drôle, mais je ne veux pas non plus me flinguer les genoux en me prenant pour un bouquetin le 6 Juillet. Pas (trop) de vin et dîners light. Argh… c’est dur, mais je me rattraperai après (la CCC…)
Comme les Alpes ne sont pas un plat pays, je m’emmanche également quelques marches. Mon bureau est au 2nd ? Qu’à cela ne tienne, je grimpe les marches jusqu’au 11è, et au pas de charge, et ce plusieurs fois.

Pour le coup, je manquerai d’entrainement le 6 Juillet ; pas à cause de ces 2 semaines assez chargées, mais à cause du fait que mon entrainement ne consiste pour ainsi dire qu’en ces 2 semaines… L'antériorité date de mars...
En revanche, le sachant, et souhaitant éviter que ça ne re-claque, j’irai mollo.

2) L’avant-course

Cette étape commence le jour où vous inscrivez, et dure jusqu’au départ.
Très importante pour vous construire psychologiquement, c’est également une des étapes les plus sympa.
Vous allez voir des photos et des vidéos de la course, vous faites des plans sur la comètes, vous réservez gîtes et trajet, le tout dans une ambiance bon enfant, sportive et conviviale.

On en profite, car au fond de nous, on sait très bien qu’au bout de 20 bornes, on va en ch… comme des ânes (mais on aime ça ??!)

La remise des dossards est particulièrement drôle. Tout le monde arbore un large sourire.
Bonjour, je viens retirer mon dossard, pour la course de 80km pour laquelle je ne suis pas préparé, et dont je vais regretter mon inscription avant la mi-course’.
Vous jaugez la concurrence ; il n’y a pas beaucoup de gras au m², ça m'a d'ailleurs toujours fait sourire ; vous essayez de voir s’il n’y a pas une tête qui vous dit quelque chose.

Quelques jours avant, vous regardez le plan de course et vous fixez une stratégie que vous ne respecterez évidemment pas, étant au fond du gouffre dès que ça va commencer à grimper.
Au fond du gouffre ? Certes ! Mais heureux d’y être, heureux d’en baver ! Heureux de passer 73km à rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux paysages, et vivre une expérience que vous n’auriez certainement pas vécue autrement.

Vous avez votre dossard, il est 17h, la course commence dans 12h (je crois, car le départ est à 5h du mat).

Pour le TGV, je me suis pris une chambre d’hôtel pépère, avec piscine chauffée.
Hé, je suis blessé au mollet, faut bien ce qu’il faut pour que le physique tienne ;-)



3)  La course

Le réveil sonne à 3h30. Le départ est à côté de la course. Je prends un long bain, et m’étire gentiment. J’avale mon petit déj, me bois un café et me pointe à 4h45 sur la ligne de départ.
Il y a 500 participants, c’est juste génial : rien à voir avec la cohue des départs de SaintéLyon (sans critiquer, il faut de tout pour faire une monde) !

Mon plan de course est simple : c’est une prépa CCC, donc le but n’est pas d’arriver le plus vite possible.
Mon objectif est d’avoir une expérience montagne et faire de l’altitude avant le mois d’Aout.
Mon seul benchmark est les Templiers, bouclés en 10h25. Parce que je suis percheron, et donc plus qu’un peu borné, je vais me fixer 10/11h comme objectif.


A la vue de la carte du déniv, mon plan est le suivant :
-          Les 8 premiers km, on prend 1000m de D+ : je vais trottiner, voire complètement marcher.
Je vais essayer boucler cette ascension en 1H30. Ca change des 19km courrus en un laps de temps identique à Paris, mais cela fait parti de la beauté du trail ; c'bon vieux La Fontaine doit nous écouter de là-haut, et sourire de nos 'exploits' :-)
-          Du 8 au 45km, c’est de la montagne pure : je vais essayer de tourner à 10 de moyenne, bien qu’il y ait de sacrés ascensions (nous allons osciller entre 2200 et 2600m d’altitude)
Cette portion est celle pendant laquelle je compte prendre un max de plaisir. A mon avis, j’en aurai pour 4 ou 5 bonnes heures
-          Du 45 au 55 : 3km de descente raide et 7km de montée ardue (1000m de D+ en 7km).
Mon expérience Templiers me fait penser que je devrai prendre 2 bonnes heures pour parcourir ces 10km, si je ne veux pas forcer. Cela peut surprendre, mais chaque pas est une véritable extension !
-          Du km 55 à la fin : 18km de descente. Alors là, grosse interrogation. 1800m de D- en seulement 18km. Ca va casser les jambes bien plus qu’une montée.
Si je ne me suis pas trop enflammé, je devrai osciller entre 10-12 km/h, donc mettre 1h45 à 2h pour boucler cette descente.
Le tout mis bout à bout, cela me fait 10h30… Pile dans l’objectif.

Un peu déçu d’avoir été blessé au mollet car je ne vais pas pouvoir envoyer, mais il faut rester humble… Je ne suis pas non plus un pro de la montagne, bien au contraire.
Donc mon objectif numéro un est de prendre du plaisir et de profiter à fond du paysage extraordinaire du parc de la Vanoise ! Ensuite, on verra pendant la course J

Si je devais donner des conseils, le premier serait de bien s’entrainer, car le plaisir que l’on prend pendant la course est conditionné à la préparation que l’on a consacré à la course.
Le second conseil est de profiter de l’avant-course. Aller voir les vidéos, trainer sur le site du retrait des dossards, discuter avec un peu tout le monde, se monter le bourrichon… Tous ces aspects font parti du jeux et du charmes de participer à un trail.
Mon troisième et dernier conseil est de se faire un plan de course. Si vous n’êtes pas un crack, donc faites partie comme moi des 99.9% de coureurs non-cracks, vous ne le respecterez pas car il va se passer plein de choses le jour J. Mais cela vous permet d’aborder la course sereinement, en ayant tout de même quelques repaires !


Hâte d’y être, et peut-être à bientôt à Pralo !

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