mardi 22 avril 2014

L’automédication. Tentant ! Mais un peu stupide…

Tout runner un brin assidu s’est déjà blessé. Ça tire derrière la cuisse, ca pique au niveau de la rotule, etc, etc.
Je pense que nous avons pour la plupart le même réflexe : on googlise ce que l’on ressent, on passe 3h sur des blogs ‘spécialisés’ et on trouve comme par miracle 50 personnes qui ont ressenti une douleur identique à la nôtre. On suit leurs conseils et attendons de ne plus rien sentir avant de se remettre à courir.

En y réfléchissant plus de 30 secondes, c’est tout de même un peu stupide. 

Un docteur a fait 10 ans d’études ; un kiné ou un ostéo 4 ou 5 je crois !

Trouver la réponse à ses problèmes en 3h sur Internet, et penser se guérir tout seul est finalement très utopique et parfaitement crétin.

Suite à une reprise bien trop rapide après l’EcoTrail, je ressens une vive douleur dans le bas du mollet.
L’endroit me semble un peu dur : c’est le haut du tendon d’Achille. Je m’arrête quelques jours (enfin, je fais tout de même 3 jours de ski, et un peu de vélo, je m'étire beaucoup et masse la zone douloureuse), et reprends l’entrainement.
Durant ce laps de temps, j’ai passé un peu de temps sur google. Ce doit être une petite contracture du soléaire ou au pire une mini tendinite d'Achille.
7 jours plus tard, sortie de 12km : ça tient
Le lendemain, petit sortie de 21k : ca tient, mais ca tire
2 jours plus tard : fractionné 10x400 à  1’20 et 10k de récup derrière (19km en tout) : ca tient
2 jours plus tard : fractionné 4x10min : ca re-pète
Damned ! je suis maudit
Je retourne sur google ; je m’auto adjuge une péritendinite du tendon d’Achille OU une contracture du soléaire.
Je suis formel ; aucune place au doute ! Si c’est une contracture, 4/5 jours suffiront. Si c’est une tendinite, je suivrai la protocole de Stanish et mettrai de l’Argile.
A quoi bon aller chez le Kiné ???

Pendant le week-end de Pâques, je discute avec le beau-frère d’une tante, qui est kiné, et très sportif (il me comprend quand je lui dis que j’aime courir 80km la nuit dans les bois J).
Il me tâte l’endroit douloureux : c’est une petite déchirure. Aucune chance que ce soit une tendinite (tant mieux !), quant au soléaire, il n’est absolument pas là ou je le pensais…
Le verdict est sans appel, mais rassurant : 15 jours d’arrêt complet le temps que ça cicatrise, et ça sera reparti de plus belle… Surtout pas de ski, ni vélo, ni massage (pendant au moins 4/5 jours), ni étirements
Je me sens franchement idiot ; cela fait maintenant 10 jours que je fais exactement l'inverse... Bref ! Stop au désastre, on va essayer de faire autre chose pendant 15 jours...

J’en profite pour lui montrer mon genou, qui me fait mal de temps en temps.
J’ai une petite tendinite rotulienne, qu’il ne me sera pas difficile de guérir en la massant (MTP) quelques jours.

Alors un conseil les ami(e)s : quand vous avez un pépin, allez voir un spécialiste, c’est son job.

Le nôtre, c’est de courir J

mardi 15 avril 2014

Annuaire des espaces verts

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vendredi 11 avril 2014

La psychologie et la course à pied

On ne cesse de l'entendre ; tout est dans la tête.

Quand mon mollet et mon soléaire (on apprend chaque jour une nouvelle partie de soi-même) se sont mis à grincer, la douleur était bien là. J'avais beau me répéter que la douleur est cérébrale, il n'y avait rien à faire, ça tirait ; mieux valait faire une pause de quelques jours pour revenir en forme.

Je ne pense pas que ce soit une tendinite. J'ai pu skier sans aucune douleur ; je fais du vélo sans problème, et j'ai tenté de suivre le protocole de Stanish : peu importe la charge utilisée, je ne ressens aucune douleur où que ce soit.

Mais pour mettre toutes les chances de son côté, et se reconstruire un moral d'acier, il est également nécessaire de se convaincre que l'on a tout fait pour se rétablir.
C'est partit pour la lecture de blog passionnants et la préparation d'un protocole de récupération maison.
Je prends tout ce qui est bon, et naturel.

J'ai commencé par appliquer du baume du Saint-Bernard ; il parait que c'est bon pour la récup' musculaire et tendino-ligamentaire...
Puis, j'ai suivi le protocole de Stanish pendant quelques jours, mais comme ça ne voulait pas faire mal, il parait que ça ne sert pas à grand chose. Je pense néanmoins que je m’astreindrai à faire ces exercices 1 ou 2 fois par semaine, afin d'assouplir mes tendons et renforcer cette zones sensible.
Depuis maintenant 3 jours, je mets de l'argile verte (c'est pas cher, et ne peut de toute façon pas faire de mal), et prend du curcuma :-) Il parait que ça fait des miracles !

Avec un tel traitement, je n'ai nul doute que tout soit rentré dans l'ordre. Il est également peu recommandé de s’arrêter trop longtemps, ca serait bête de se blesser parce que j'ai mis de côté les chaussures de running pour me rétablir :-)

Demain, l'entrainement recommence, avec une petite virée dans le Perche, quelques côtes sous un soleil de plomb ; des conditions idéales pour s'y remettre.

Si par bonheur je ressens quelconque bienfait lié au Baume de Saint-Bernard (acheté dans le Alpes), un renforcement lié à Monsieur Stanish, ou un apaisement et une reconstruction de particules provenant de l'application d'argile verte, je vous en reparlerai plus en détails :-)


mardi 8 avril 2014

De l'importance de la récupération après un trail long

Le trail est une leçon de vie au quotidien. La leçon de la semaine est basée autour de l'humilité et la patience.
Je me suis remis assez rapidement de l'EcoTrail ; peu de courbatures donc vélo dès le lendemain, et sortie de footing le mercredi soir.
Tout se passe bien ; je décide donc d'accélérer.
Une douleur sous le mollet commence à apparaître au bout de 30min, et se fait de plus en plus insistante. Et mer..... la blessure bête.
Je m'étais pourtant promis de m'accorder une semaine de repos complet.
80km, il faut plusieurs jours pour les digérer. J'ai voulu me prendre pour plus fort que je ne le suis réellement, c'est bien fait pour moi.
La douleur part rapidement ; ce doit être une petite contracture. 1 semaine de repos, qui décale la reprise de quelques jours... J'en profite pour faire de la PPG, que je ne fais que trop rarement :-)
Je crois les doigts pour que la douleur ne réapparaisse pas ; verdict samedi !
La leçon est en revanche bien notée : après chaque trail : une semaine de repos!!!

mercredi 2 avril 2014

Récits de course. Trail des templiers. 27 Octobre 2013, 73km, 3400D+

Récits de course. Trail des templiers. 27 Octobre 2013, 73km, 3400D+ (qui se transformeront en fait sur ma garmin 74km, 3800D+). 3043 dossards au départ.

Me voici sur le point de prendre le départ de la course qui constitue mon objectif principal de l’année. Mes problèmes de crampes sont résorbés ; j’ai dû accroître sensiblement mes volumes d’entrainement, en cherchant à optimiser chacune de mes sorties (fractionnés courts, fractionnés longs, sorties longues, entrainement en côtes > n’hésitez pas à aller voir sur mon profil strava).
Je prends la route le samedi matin et me dirige vers Millau, la « capitale du trail ». J’arrive sur place vers 16h, ce qui me laisse le temps d’encourager l’arrivée des courses de l’après-midi, et d’admirer les fameuses causses qui entourent le plateau de Millau.
Je rejoins des amis dont certains ont couru le samedi, et 3 autres courront avec moi le dimanche matin. Ils ont loué une maison à quelques encablures de Millau, et ont la gentillesse de m’héberger. 
J’ai tout de même plus de 6h de route dans les pattes ; le samedi soir, je file donc me coucher vers 9h (si si, c’est possible !) pour espérer dormir quelques précieuses heure avant de se lever à 4h .

4h, nous nous levons et préparons nos sacs. Vérification du matériel : Frontale, check ! Camel, check ! T-shirt de rechange, check ! Depuis quelques temps, je décide de courir les trails avec un cuissard et des chaussettes montantes ; je trouve que les cuisses et les mollets sont bien tenus, et que ça laisse respirer les genoux. Je retiens les leçons de mes courses précédentes, et évite de trop m’habiller.



Il est 5h00 du mat. Je suis à Millau et m’apprête à courir 74km dont la plupart sont soit en pente ascendante, soit descendante. Il serait malhonnête de ne pas avouer que l’on se demande dans ces moments là ce que l’on fout là…

5h14 ; je trépigne sur place. Je lance la Garmin et ajuste ma frontale. La musique d’ERA commence à résonner dans nos oreilles. PAN ! C’est parti ! La journée s’annonce longue, mais ô combien magnifique J
Pour cette course, je décide de revoir un peu ma stratégie. Les 3 premiers km sont plats, et sont suivis d’une première difficulté de 3Km (400D+). Les 9km suivants seront relativement peu accidentés, avant d’attaquer une descente de 400D- sur 7km.
Je m’élance donc assez rapidement, à un bon 13km/h vers la première difficulté. Au pied de la montée, je décide de ralentir mon allure, pour arriver en haut frais comme un gardon. Je me dis qu’une fois arrivé en haut, nous viendrons de partir, et aurons déjà avalé 10% du déniv’.
Je mets un peu plus de 35min pour venir à bout de cette première côte de 3km… Ca fait du 6 de moyenne… La ligne d’arrivée ne s’est pas beaucoup rapprochée ; en revanche, l’horloge à bien tournée… Ce n’est pas gagné.
En revanche, mon plan fonctionne et j’arrive en haut frais comme un gardon ; je peux passer la 2nde, et me diriger gaiement vers le ravito de Peyreleau, au km22. J’ai 2h07 de course dans les pattes et suis en 353è place.
Je profite de la très bonne organisation de la course ; je recharge mon camel en faisant bien attention à faire le plein.
Le prochain ravito n’est que 10km plus loin, mais je me suis laissé entendre dire que le rejoindre n’est pas une mince affaire.
Je quitte le premier ravito et m’élance sur la 2nde principale difficulté, qui est une côte de plus de 6km qui nous emmènera en haut d’un causse. Il commence à faire jour et je profite de la faible allure de la montée pour sympathiser avec un trailer de Toulouse, qui n’en est pas à son coup d’essai. On fera un bout de chemin ensemble ; je partirai devant, puis il me rattrapera et finirait je pense bien devant moi ! J
La seconde difficulté commence à me faire les jambes. En haut de la côte, je cumule 3h00 de course, pour 27km et plus de 1000mD+… Psychologiquement, je me dis qu’il me reste moins de 50km ; marche ou trail, c’est parti J
Il est 8h30 du matin ; je suis en haut des causses de Millau. La vue est splendide. C’est vraiment un gros gavage ; quel privilège d’être là… Il fait un temps magnifique. Par la suite, il fera très chaud, mais pour l’instant, le temps est agréable.
J’arrive au 2nd ravito sans encombres, au bout de 32km en 3h28, à la 358è place. Ca fait « presque » du 10km/h… ou plutôt 9… Mais je suis très surpris ; je m’attendais à pire. L’entrainement semble porter ses fruits.
Je pars de Saint André, et me dirige vers la Roque Sainte Marguerite. Je me rappelle encore ces petits chemins à travers la lande. Je me demande comment les organisateurs ont bien pu tracer le parcours, parce que l’on court vraiment au milieu de nulle part ! Qu’est ce que c’est beau…
S’ensuit une longue descente vers La Roque Sainte Marguerite où je retrouve une partie de la bande venue nous accompagner.
La longue descente vers la Roque est très dure pour les jambes. 6km, 400D-. Impossible de doubler sans risquer de tomber. Il faut prendre son mal en patiente. Certains semblent apprécier le fait d’avoir des bâtons pour se trouver des appuis qui leur permettent de s’économiser. Personnellement, je ne sais pas m’en servir, et ce n’est pas au bois de Boulogne que je vais m’y mettre. Alors vaille que vaille, on déboule le sentier tant bien que mal.
Je parcours quelques hectomètres avec un sympathique trailer saisi de crampes. Il peste car il avait fait 9h et quelques lors d’une édition précédente, mais semble résigné à faire moins bien cette fois-ci. Et damned ; il faut croire que mon objectif secret de 9h est vraiment trop optimiste… Bon, je ne le regretterai pas quand je verrai les perf globales et mon classement final.
A la Roque, nous avons couru 42km, soit l’équivalent d’un marathon, en 4h51.
Le ravito de Pierrefiche pointe le bout de son nez ; il faut en revanche grimper le causse qui suit Sainte Marguerite avant de pouvoir recharger le camel. Il est 10h30 et le soleil commence à cogner. Je commence à avoir soif, mais je passe la montée à discuter avec mon co-trailer du jour, qui me raconte ses différentes péripéties, alors qu’un autre acolythe me parle de ses fractionnés en côtes avec je ne sais plus quelle star du trail. Bon OK… Perso, à part les 25 bosses que j’ai fais une fois, je n’ai rien de bien glorieux à raconter, je suis un peu le petit bras de la bande.
On arrive gentiment au ravito de Pierrefiche, au km46, et franchement, je commence à en avoir plein les pattes. On doit être à presque 2000 de D+, qui plus est assez ardu ; il fait chaud, et me soucis est de rester bien hydraté pour éviter que mes fameuses crampes ne viennent gâcher la fête.
La prochain ravito, à La Cade, n’est qu’à 15km… Mais quels 15km.
Ce sont de bons petits plaisantins les organisateurs… Mon Garmin me situe au ravito de Pierrefiche au km46 et non au km50. En revanche, le ravito de La Cade sera bel et bien au km65 ! J
Je comprends donc que ces 20km vont se jouer au mental. Pas question de baisser les bras, mais pas question de s’enflammer. Ce ne sont qu’enchainements de montées abruptes et descentes à pic. Les sentiers sont très techniques ; il faut faire attention à ne pas chuter ; hors l’attention n’est pas à son paroxisme, la chaleur n’aidant pas vraiment à se concentrer correctement.
Les 10 premiers km de cette portion se passent bien ; en revanche, au km55, les difficultés commencent. Une bonne ascension de 350mD+ en pleine nature commence à tirer sur les jambes. Franchement, je n’en peu plus et commence à être bien éreinter.
Quand je dis que les organisateurs gardent le meilleur pour la fin… Lorsque vous arrivez en haut, vous ne demandez pas grand-chose… 1km de plat pour se remettre en jambes ? Même demandés gentiment ? Et bien non, c’est reparti pour une descente casse pattes de 400mD-. Je m’en souviens de celle-là. Elle fait partie de ces descentes où vous vous dites que vous préférez tout compte fait une bonne montée J
Je n’avance pas vraiment… Mais ne me fait pas vraiment doubler non plus. La chaleur semble forcer tout son monde à lever le pied pour éviter la déshydratation.
Il est vraiment primordial de s’écouter, et ne pas s’emballer. Les jambes tirent, et vous ressentez un début de sensation de soif ? Levez le pied, c’est un conseil. Sinon, comme de nombreux coureurs ce jour-ci, vous ne terminerez pas la course, et franchement, faire 1300km dans le w-e pour finir se le bord du chemin, ce n’est pas une option.
Arrivé au km63, je me dis que le ravito n’est pas loin. Le ravito n’est pas loin : 3km. L’arrivée n’est pas loin : 10km. J’en suis à 8h de course ; je me dis que finalement, les 9h sont peut etre jouables ?
Mais c’était sans compter sur le sens de l’humour des organisateurs… Aaaa, je les entends rire d’ici les orgas…. Du km63 au km66, cela m’a prit 1h… Et je ne me suis pas même fait doubler ! Ce n’est même plus de la marche, à ce niveau là ! Mais pour vous donner une idée de la difficulté, imaginez vous une falaise de bord de mer qu’il faut escalader, en ayant plus de 60km et 3000mD+ dans les jambes… On lève les cuisses, et on pousse. Chaque foulée est un défi ! Mais on sait que l’on s’approche.
Je finis par arriver au dernier ravito : La Cade (je crois que c’est la ferme du Cade, plus précisément). ENFIN ! 9h00 de course ; 66km au compteur ; près de 3500mD+ et une étonante 287è place.
Je m’attarde un peu, prend du solide, parce que je commence à avoir faim (il est 13h15), et remplis mon camel pour la dernière section.
Je regarde mon Garmin et le deniv m’indique que la totalité à été grimpé. Je crois mon salut arrivé et m’envole joyeusement vers la ligne d’arrivée.
La descente est technique et il ne faut pas se rater, mais au km70, en me croyant arriver la désillusion est énorme. Quelqu’un me dit que « la dernière difficulté se présente à nous ». J’ai soif, il fait chaud, et subitement, la joie de l’arrivée fait place au désarroi de l’inconnu. Je perds mes repères, ne sachant plus combien de km restent à parcourir.
La dernière ascension de 300mD+ est un véritable chemin de croix. En file indienne, nous nous acheminons vers le dernier point culminant de la journée. Nous avons tous chaud et personne ne fait le malin. Nous laissons de nombreuses victimes de la chaleur sur le côté, et nous faisons doubler par des trailers qui ont mieux géré que nous.
Arrivé en haut, les dés sont jetés. Une âme généreuse m’indique que l’arrivée est 3km plus bas. Le chemin est assez rugueux, avec bcp de cailloux. Je crois que c’est à ce niveau que nous passions par la grotte du hibou (mes souvenirs sont vagues). Je fais surtout attention à ne pas cramper, et à ne pas tomber.
Au bout de 10h22, 74km, 3800mD+, je franchis la ligne d’arrivée en FINISHER, à une belle 289è place.
Je suis ravi. Je voulais faire un top 10%, ce qui est fait ! Mais surtout, je me suis fais plaisir du début à la fin. Un paysage vraiment somptueux, avec des difficultés qui m’apportent une solide expérience pour mes débuts en trail.

mardi 1 avril 2014

Réçits de course : EcoTrail de Paris. 29 mars 2014. 80km, 1500mD+. Course limitée à 2000 participants.

Avec la CCC en ligne de mire, j’aborde l’EcoTrail de Paris d’une drôle de façon. Cela fait maintenant 2 mois que j’ai augmenté mon entrainement, passé de 50 -60km/semaine à près de 100, en 5 sorties. J’ai hâte de voir ce que cela va donner. J’ai également envie de tester 2 choses : partir « vite », et ne courir qu’avec une ceinture porte-bidons.

Samedi matin, 8h. Je me lève tranquillement pour finir de préparer mon attirail. Je ne dérange pas Elisabeth qui dort tranquillement, et rempli ma ceinture porte-bidons du matériel obligatoire, ainsi que de ce que je pense engloutir pendant ces 80km. Je prends le métro puis le RER C direction Saint-Quentin en Yvelines.

Sur place, l’organisation est excellente. Les camions pour poser ses sacs sont clairement indiqués ; on ne perd pas de temps ; l’accès au départ est clair et j’ai l’impression que tout le monde est à sa place.

Petit discours classique de l’organisation. Il fait un temps radieux, bien qu’un peu chaud pour l’organisme qui sort tout juste des mois hivernaux. Le plateau de la course est relevé, avec notamment Manu Gault, du team Asics, qui vient essayer de se venger d’une SaintéLyon qui lui est passée sous le nez. Ca risque de partir fort devant !

Le parcours de la course est très traître : 22.5 km relativement plats et urbains jusqu’ au premier ravito de Buc, puis 24-25 km en forêt jusqu’au ravito de Meudon, 10 km plus loin, le ravito de Chaville, 12 plus loin, celui de Saint-Cloud avant de sortir des bois et terminer les 80 km par 12km de quais de Seine.
La difficulté principale réside dans le fait que la quasi-totalité du déniv' est sur 40 km : entre les km 25 et 65. 1500mD+ sur 40km, c’est déjà plus costaud. Partir trop vite risque de faire arriver sur les côtes dans un état de fraîcheur plus que douteux…

Il est midi, le départ est sonné !
Le ton est vite donné. Le semi-marathon sera bouclé en 1h35 et le premier ravito sera rejoint en 1h40 ; nous allons bon train avec quelques compères… Du 13-14km/h. C’est un peu vite, mais je me dis que ce qui est fait n’est plus à faire :-)
Je crois bien avoir doublé Sissi Cussot, du team Asics, et un moment, je discute avec un type fort sympa, qui me dit avoir participé au trail du Morbihan, abandonné au km125 certes, mais alors en 6ème place ! Là, je me dis que je ne suis pas à ma place, mais bon, comme je l’ai dis, je pars vite pour voir ce que ça donne, on verra donc plus tard.
La ceinture porte-bidons que je mets pourtant à l’entrainement se révèle extrêmement peu confortable. J’ai un espèce de point de côté, qui ne me lâchera pas jusqu’à Paris. Ceinture porte-bidons, 0, camelback, 1. Très désagréable, ce point de côté m’empêche de respirer correctement… Ça promet.

Entre le premier et le 2nd ravito, le terrain devient plus sympa.

Je passe une bonne partie de la course à discuter avec Pierre, Paul ou Jacques. Les difficultés commencent, mais je suis plutôt bien. J’ai eu du mal à digérer la poudre de sels minéraux d’une marque dont je tairai le nom ; je vais continuer la course à l’eau claire, et me promet de retenir la leçon pour les prochains trails.


A mi-parcours entre le 1er et le 2nd ravito, je me retrouve à court d’eau… Ce n’est pas possible, je dois être maudit ; le scénario 2013 semble se reproduire… Ceinture porte-bidons 0, camelback, 2 ! Il fait 20°C, je suis en pleine portion dénivelée, et il me faut tenir 10km.
Je pense abandonner, par mesure de sécurité. Je ne veux pas risquer de finir aux urgences, déshydraté et dans un sale état, ça ne sert à rien… J’y renonce, en me disant que je verrai bien l’état dans lequel je serai au 2nd ravito et aviserai en fonction de repartir ou pas.
Je finis tant bien que mal par m’y traîner. J’ai les jambes lourdes et je marche les marches qui montent à l’observatoire Meudon, lentement, dans le dur.

Mais la magie du trail opère comme d’habitude. Je profite du ravito pour bien boire, et je sais que les distances entre les prochains ravitos sont gérables. Je repars en trottinant ; je reprends du poil de la bête, et suis encouragé par la rencontre d’une personne avec qui je courrai jusqu’à Saint-Cloud.

Il fait parti d’un team d’Epernay, qui organise le Sparnatrail, que j’ai couru il y a 2 ans !!! Le monde est petit, et on discute de tout et de rien. Il a également des problèmes crampes à gérer ; j’ai d’ailleurs l’impression que tout le monde en a eu ce jour là. On s’entre-aide, on s’encourage, on se motive ; le trail est véritablement un sport solo qui se « gagne » en équipe !
Au détour d’une traversée de route, j’apprends que nous sommes dans les 70 premiers. Pas possible, je n’en crois pas mes oreilles ! Je suis très surpris, car OK, nous sommes partis vites, mais à partir du km 32/33, je n’avance plus à grand-chose. Apparemment, la chaleur en a grillé plus d’un, et personne ne semble véritablement remonter…

Passé le 2nd ravito, je construis mon psychisme autour d’un simple constat, afin d’aborder sereinement cette fin de course. Il nous reste 3 portions de 10-12km dont la dernière qui compte pour du beurre, puisqu’il n’est pas question de laisser tomber sur les quais de Seine. Dans mon esprit, il ne reste donc plus que 2 portions de 10-12km, soit une heure entre chaque ravito… 2 petits footings ? C’est tout ce qu’il me reste ? La motivation s’en retrouve gonflée à bloc : on tient le bon bout !

Je rejoins le ravito de Chaville, mais ne m’y attarde pas. Je rempli mes gourdes, et file vers Saint-Cloud. Ma ceinture porte-bidons continue à me serrer, je commence à en avoir ma claque d’avoir des points de côté, qui gâchent un peu la fête, et m’empêchent de respirer convenablement. Entre ça, et le manque d’eau sur 10km, ça fait beaucoup.
En effet, le succès de ma stratégie va en prendre un sacré coup. Je voulais partir vite, ralentir entre les 2 premiers ravitos, pour remettre un coup d’accélérateur sur les 20/25 derniers km.
La déshydratation associée à une mauvaise respiration m’empêcheront de relancer la machine. Je ne parviendrai jamais à remettre un coup d’accélérateur, même sur le plat des quais de Seine, contrairement à la SaintéLyon, où j’avais pu réaccélérer sur la fin tout en finissant relativement frais !

Je me résigne donc à terminer "au trot", déjà heureux de ne pas avoir abandonné au km35 !

Le ravito de Saint-Cloud passé, j’entame les fameux quais de Seine…. Lorsque vous sortez du Parc de Saint Cloud, vous avez l’impression d’être arrivé. Paris est là, devant, et la Tour Eiffel pointe le bout de son nez. Une fois sur les quais, vous ne la voyez plus et finissez pas rentrer dans des parcs, des bouts de ville improbables ; vous vous sentez loin de Paris, et avez même l’impression de vous être éloigné ! Mais elle est où cette Tour Eiffel ?!?!?
Heureusement, et comme à chaque fois, l’arrivée se fait sentir. Nous montons les marches qui mènent rue de Passy, descendons vers les bassins du Trocadéro avant de passer la ligne d’arrivée !

FINISHER !!! ENFIN !!!



7h41 de course, 61ème ! Je suis aux anges !!! 

Mes objectifs qui étaient de passer sous la barre des 8h et faire un top 100 sont largement atteints.
Je ne peux m’empêcher de regretter le temps perdu à cause de la mauvaise respiration causée par la ceinture (j’en garde encore des traces aujourd’hui, 48h après : je suis lacéré de toute parts ), et du fait que cela m’ai empêché de bien m’hydrater entre le premier et le second ravito.

Mais je pense sortir de cette expérience avec plusieurs leçons importantes :
1 – Gérer son attirail : pour les trails longs, ca sera maintenant exclusivement du camelback
2 – Ne pas mettre de chaussettes neuves pour une course de 80kil
3 – Question approvisionnement, privilégier l’eau claire : c’est meilleur, et à la limite, un verre de boisson énergétique aux ravitos fera l’affaire.
4 – Commencer vite, c’est toujours ça de pris !