Que ce soit à l’entrainement ou ‘en compétition’, pour progresser, il faut que l’on prenne du plaisir dans l’effort.
Je n’ai personnellement jamais fractionné au point de rendre mes tripes ; je ne cours pas moins vite les lendemains de gros gueuletons, bien que je lève le pied 3 semaines avant une compet’.
On ne va pas gagner les templiers, on ne va pas doubler un kenyan sur un semi, alors à quoi bon se faire du mal ?
On arrête de se prendre pour Kilian, et on choisit un juste milieu entre réjouissances et performances. L’équilibre, mes amis, l’équilibre…
La course et le trail restent une passion, et comme pour toute passion, la notion de plaisir est très important pour persévérer.
Vous êtes en train de vous dire ‘non mais il est crétin ce type, il appelle son blog marche ou trail, et il te dit de te la couler douce, et que les chronos vont tomber tout seuls » :-)
Euh… pas vraiment.
Se faire plaisir ne veut pas non plus dire y aller molo. Un fractionné où t’accélères pas n’en est pas vraiment un !
Quand tu vois une côte, il faut que tu aies envie de la croquer !
Quand tu fais une sortie longue, ce n’est pas une randonnée ! Marche ou trail, ne l’oublie pas.
Quand tu es en train d’en baver, il faut que tu gardes le sourire ! T’as le droit de pester parce que t’as 70 bornes dans les pattes, et que cette p**** de boue commence à te prendre la tête, mais avec le sourire s’il vous plait.
Quand tu vois sur un trail qu’ils te font passer par un bras de mer, et que t’auras les pieds trempés pour le reste de la course, il faut que ça te fasse sourire, et te motive encore plus !
Ce qui est important, c’est de bien doser son effort, afin qu’il ne provoque ni blessure ni frustration.
Le trail est plus qu’un sport, c’est un véritable art de vivre.
A mes yeux, les valeurs que cette discipline prône sont le plaisir, l’effort, la communion avec la beauté de la nature, la performance, l’entraide et la convivialité.
Si avant de te mettre un 4x10min dans les pattes, tu traînes la patte, alors il ne faut pas… Tu risques de trébucher et te tordre la cheville.
Dis-toi en revanche que ce 4x10min va te rendre plus fort, et crois-moi, tu enchaîneras les 4 sessions avec le sourire, en puisant ta motivation dans ton imaginaire : tu te vois déjà franchir en finisher le prochain trail que tu pensais inaccessible.
Si avant de t’aligner sur un trail tu te dis que tu serais mieux dans ton salon à regarder la TV, alors tu n’es pas à la bonne place. Un trail, ca se court le nez au vent.
Lève les yeux et profite du paysage ! Ce n’est pas à Paris que tu peux contempler le Larzac comme tu le fais sur les Templiers. Ce n’est pas à Paris que tu peux contempler la côte bretonne comme tu le fais sur le trail du bout du monde !
Pour en revenir sur la notion de plaisir, il faut tout de même admettre qu'un trailer n'a pas forcément la même notion de plaisir qu'une personne lambda. Bien souvent, pendant un trail, on se dit qu'on est quand même un peu cinglés. Quand on échange sur nos week-ends au bureau, et que l'on raconte qu'on est allé à Lyon courir 75km avec un départ à minuit sous un froid glacial, nous sommes bien souvent incompris, mais les personnes à qui l'on raconte cela n'ont pas en tête les images formidables et exclusives que l'on ramène avec nous après un trail.
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