mardi 11 février 2014

Récit de course. SaintéLyon 2012, où la conclusion d’une année transparente




Après la déception du Sparnatrail, et une tentative ratée à l’Impérial Trail, la motivation campe pas mal de temps au fond des chaussettes.
Je participe au Paris-Versailles en Septembre 2012 avant de m’élancer une nouvelle fois sur la SaintéLyon, toujours avec Julien.
Sans neige,  tout devrait être plus facile qu’il y a 2 ans !

Pour préparer cette SaintéLyon, j’ai décidé de mettre les bouchées doubles. Je m’entraine donc régulièrement 2 fois par jour : entre midi et 2, puis une nouvelle fois le soir.
Le jour J, je pense avoir toutes les cartes en main pour faire une performance correcte, compte tenu de mon entrainement.

Ma première erreur est de ne toujours pas avoir daigné m’entrainer spécifiquement pour le dénivelé.
Ma seconde erreur est de faire trop peu de sorties longues.

Je commettrai ma troisième erreur avant le départ.





Comme pour la première version, nous voici entassés pour quelques heures dans le hangar de Saint-Etienne. Cette fois-ci, je prends un ordi et regarde un film pour me détendre.
Il fait un froid de gueux, et il y a de la neige comme il y a 2 ans. Les conditions ne sont donc toujours pas au top, mais après tout, elles sont les mêmes pour tout le monde !
Comme il fait froid, je m’emmitoufle littéralement : en haut : un T-shirt, un haut, et un coupe-vent. En bas : un collant fin, et un collant plus épais par-dessus.
Je reprends mon camel de l’année passée, il est encore presque neuf !
Si j’ai bien un conseil à donner : surtout, mais alors surtout, ne vous habillez pas trop chaudement, même s’il fait -10°c. Vous allez transpirer et vous déshydrater comme jamais.
En 2013, il fera toujours aussi froid, et je ne prendrai que 2 T-shirt, ce qui était parfait pour ce type de conditions.

Nous nous installons sur la ligne de départ, on allume la frontale, Christine Arron est là pour donner le top départ, on se sent forts ! :-)





Donc comme 2 ans plus tôts, le profil de course reste inchangé. Je crois qu’il y avait 70km au lieu de 68km, rien de bien méchant.
On sort de Sainté et on s’élance sur les sentiers des côteaux de lyonnais.
Dès les premiers km, je commence à ressentir des crampes.
Le froid doit couper ma soif, je ne pense pas à boire ; en tout cas, beaucoup trop peu.
Arrivé au premier ravito, mon tuyau d’approvisionnement en eau est gelé ! N’ayant pas très soif, je ne remplis pas mon sac ; on verra au prochain ravito !

Juste après ce premier ravito commence un long calvaire de plus de 50km.
Je crampe presque à chaque foulée, et je ne peux presque pas boire car tout mon matériel est gelé.
Pour couronner le tout, j’ai hyper chaud et je suis en nage sous mes tonnes de vêtements.
J’ai pris 2 collants pour les jambes…. Quelle erreur !! J’ai chaud, mes jambes sont bloquées, je n’ai aucune sensation correcte.
Surtout quand il fait froid, n’oubliez pas de boire régulièrement. Que ce soit pour s’hydrater même si la sensation de soif n’est pas là, ou pour enlever l’eau froide qui est entrain de geler.

Je n’ai pas souvenir d’avoir eu un coup de mieux en 50km…
Je ne sais pas comment je suis arrivé au bout de cette course. Courir 50km avec des crampes, ce n’est pas très agréable, ni pour moi, ni pour l’ami avec lequel je courrai, et qui a du m’attendre.





Les conditions n’ont pas arrangé le moral, mais avec une bonne préparation, et du matériel adéquat, une course sur neige est en fait assez drôle.
Je ne vais pas narrer les 50km du course, car j’étais dans le dur, et pour le coup, je n’ai pas profité de grand-chose, si ce n’est de temps en temps du paysage somptueux que nous avions la chance d’admirer.



Je tiens à placer un mot pour les personnes qui vous encouragent tout le long de la course.
C’est très certainement aussi un peu grâce à elles si je n’ai pas abandonner.
Car si vous ne vous passez la nuit à courir, ces personnes la passe à vous encourager, ce qui, compte tenu des conditions météorologique, n’est pas forcément plus facile.

Cerise sur le gâteau, bien que j’ai franchi la ligne d’arrivée, je me rendrai compte plus tard que ma puce n’a pas fonctionnée.
D’un autre côté, vu la perf (9h15 et autour de la 1000è place), je ne sais pas si j’aurai imprimé le diplôme 

En revanche, je pense que cette SaintéLyon est à la base de ma motivation actuelle pour le trail.
J’y ai appris énormément :
-          La préparation est nécessaire. Le sur-entrainement est aussi mauvais que le sous-entrainement
-          L’hydratation n’est pas négociable. Il est nécessaire de boire régulièrement.
-          L’équipement n’est pas à prendre à la légère. Il ne faut pas trop se vêtir, pour éviter d’avoir trop chaud, et de bloquer ses membres
-          On peut finir un trail, même en ayant des crampes sur 50km : tout est dans la tête (et dans l’accompagnement : merci Julien !!)

J’ai alors une idée fixe, que je voudrai tester sur mon prochain trail : guérir mes crampes, et peaufiner mon entrainement.
Pour les crampes, ce sera le magnésium ; pour l’entrainement, 5 séances par semaines, avec chacune son utilité et sa spécificité.

Mon prochain défi sera l’Ecotrail de Paris 80km en mars 2013 ! On verra bien ce que cela aura donné.



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